Ici sont rassemblés des données concernant les paradoxes temporels tels qu'ils apparaissent dans la littérature de science fiction et dans toute hypothèse de voyage dans le temps.

Voici un ensemble de pages tirées de Wikipedia traitant de ce sujet :
Paradoxe_temporel
Paradoxe_de_l'écrivain
Paradoxe_du_grand-père
Principe_de_cohérence_de_Novikov
Petites_expériences_de_pensée
Paradoxe_de_Fermi : Le_voyage_dans_le_temps

A partir de certaines de ces considérations, et dans la lignée du paradoxe de l'écrivain, considérons comment les idées viennent au temps.

Aujourd'hui 17 mai 2007, Georges Didi-Huberman empruntai, sur France Culture, l'idée de montage-collision à Deleuze.
Un enregistrement nous faisait entendre Deleuze à Vincennes disserter sur la conception du montage d'Eisenstein. Deleuze lisant Eisenstein y trouve une définition du montage comme collision. De nôtre côté, nous imaginons Eisenstein en grande discussion avec son monteur et finissant par lui emprunter le montage-collision. Deleuze n'empruntait donc pas l'idée à Eisenstein mais à son monteur, et il en va de même de Didi-Huberman.
Cette chaîne d'enchaînements logiques pourrait s'apparenter à la circulation d'une idée initiale d'être en être si on ne considérait pas que le montage|collision ou la superposition de ces deux termes, désigne des zones d'idées qui se constituent au cours du temps.

Imaginons que je dispose d'une machine à voyager dans le temps (ce qui, si c'était vrai, serait maintenu dans un secret scellé par la conviction généralisée de l'impossibilité d'un tel dispositif) et qu'à la suite de cette émission, et pour mettre à l'épreuve Eisenstein et son monteur, je décide de retourner en 1924 et de rencontrer le maître.
Après avoir passé les quelques camarades moscovites qui faisaient barrage et accédé aux salles de montage des studios Mosfilm dans les collines, je retrouve Eisenstein, seul, penché sur sa table de montage et environné de kilomètres de pellicule.
"Camarade!".
Après quelques minutes de discussion, et heureux de converser avec un français apparament au fait du montage cinématographique, Sergueï m'explique son besoin d'une petite main pour l'assister dans les micro-coupures nécessaires à l'efficacité de son projet. La rapidité d'exécution dans le montage est pour lui essentiel et entraîne la dynamique de l'image. Chargé donc de fournir promptement au maître les bandes de pellicules numérotées qui pendent ici et là, j'ai parfois l'occasion de plonger mon regard dans une Moviola 1924 flambant neuve que je n'aurais imaginée que dans un studio d'outre-atlantique MGM.
Au bout d'une nuit arrassante au rythme des angoisses du maître, vient une pause au cours de laquelle nous conversons de cette forme d'alternance des plans, de la proximité avec l'action du pilon mécanique.
L'idée transmise par Didi-Huberman de montage|collision encore vive à mon esprit, je soumets à Sergueï l'image du montage comme collision d'images, d'espaces et de temps. Cette perspective a l'air de le réjouir un bref instant, puis le sourire estompé, me remerciant, il m'enjoint de prendre un peu de repos, tout en dévouant son regard au viseur.
Epuisé et comblé je quitte Sergueï, la grève et la Moviola pour revenir ici écrire ces quelques lignes.